Pour aller plus loin sur le poisson d'avril TT de cette année, voilà quelques piste de réflexion qu'il pouvait susciter.
Pour rappel, le poisson d'avril était ->
Russes et Biélorusses refusent de disputer Wimbledon !
Et voici donc les pistes de réflexion, postées également en commentaires de l'article concerné :
Fin du suspens intenable, il s'agissait bien d'un poisson d'avril.
Le sujet était clivant cette année et il fallait s'attendre à ce qu'il ne convienne pas à tout le monde. Mais il fait partie intégrante de l'actualité du moment dans le monde du tennis donc il n'y a pas de raison de faire comme si ça n'était pas la cas. Au contraire, ce poisson d'avril était l'occasion d'essayer d'amener tout le monde à prendre un peu plus de recul sur un thème sensible, difficile à amener dans les débats puisqu'il provoque facilement un débordement d'émotion, à juste titre évidemment. Cependant, il est toujours intéressant de s'essayer à l'exercice de mettre les émotions de côté dans la réflexion sur un sujet, celui-ci comme un autre, puisque c'est la meilleure manière de s'approcher le plus possible de l'objectivité. Ce poisson d'avril est en quelques sortes une invitation pour chacune et chacun d'entre vous à observer ses propres émotions, ses propres aprioris, ses propres croyances et à voir où elles nous mènent dans la compréhension et l'interprétation d'une information.
Au-delà de l'absurdité de la nouvelle, grand principe du traditionnel poisson d'avril qui se suffit à lui-même, nous avions aussi envie d'en profiter pour susciter une occasion d'introspection pour toutes celles et tous ceux qui prendraient le temps de lire l'article (vous avez été 10 000). Une introspection qui est d'autant plus nécessaire sur de tels sujets où il est si compliqué de prendre du recul en raison de la charge émotionnelle (il suffit de jeter un œil aux commentaires pour s'en rendre compte, l'émotion prend souvent le dessus). Un recul qui est pourtant lui-même le début de la solution. Le début d'un vrai débat. Une débat qui devrait permettre de débattre voire de dé-battre. Arrêter de se battre. L'inverse de la guerre donc.
Et pour aller dans le sens de l'introspection, plusieurs éléments étaient intéressants ici. Avant tout l'émotion donc. Celle provoquée évidement par le sujet lui-même, son lien étroit avec la guerre et ses atrocités, la mort et la souffrance arbitraires, l'injustice ressentie face un tel constat. L'émotion aussi provoquée par l'info elle-même. Venant s'opposer à une info importante de la veille et apportant donc des sentiments qui peuvent toucher à l'incohérence, la confusion, la sensation de ne pas voire d'issue à une escalade inéluctable... Mais c'est à vous de vous demander ce que vous avez bien pu ressentir à la lecture. C'est là tout l'intérêt.
Ensuite, c'était aussi l'occasion de rappeler que peu importe les camps, il y a des humains des deux côtés. Et la meilleure façon de ne pas se faire la guerre, de ne pas continuer à se la faire ou même de ne pas se la faire de plus en plus, c'est avant tout de ne pas oublier qu'il y a des humains de chaque côté. Qu'il y a des souffrances de chaque côté. Qu'il y a de l'injustice subie de chaque côté. Et que de chaque côté des gens sont otages d'une situation qu'ils n'ont pas choisie et dans laquelle ils souhaiteraient plus que tout ne pas se trouver.
Enfin, dernier point intéressant, à l'air de la crainte permanente de la fakenews, être témoin de sa propre capacité à accepter une info sans la remettre cause. Peu importe le moment auquel on se rend compte qu'il s'agit d'un poisson d'avril et donc d'une info sans fondement dans la réalité, le laps de temps où on y croit nous montre notre vulnérabilité et ainsi la nécessité de rester prudent et mesuré face à l'info. De prendre le temps du recul pour ne pas réagir uniquement sous le coup de l'émotion. En ayant conscience que l'exercice était ici grandement facilité par la date et par le filet de sécurité constitué par l'absurdité grandissante de l'article au fur et à mesure de l'avancée dans la lecture. Deux indices qu'on ne retrouve dans les articles de la vie quotidienne.
Voilà donc les coulisses de ce poisson d'avril, une petite aide à la lecture en même temps et une invitation à l'introspection à postériori donc. Une introspection en essayant d'aller au-delà de l'émotion susciter par le sujet. Emotion qui vient nécessairement en premier mais par laquelle on peut choisir de ne pas se laisser emporter. Pour vous adonner à ce petit exercice de pensée philosophique. Juste seul avec vous même. Pour peut-être à l'arrivée en apprendre un peu plus sur la seule personne avec qui vous êtes sûres et sûrs de passer le reste de votre vie : Vous.
Bonne introspection, bon tennis et bon mois d'avril 2023 à toutes et tous !